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Photographie et Indicible


Journée d’étude de Phlit sur la « Photographie et l’Indicible », jeudi 12 mai 2011, Université Rennes 2, labo Celam.


Affiche du séminaire


A considérer le paradigme de l’ensemble des discours tenus sur l’image photographique, il semble en première approche qu’elle ait constamment été tenue comme relevant de « l’indicible » ; mais pour des raisons diamétralement opposées.


Ou bien par un effet d’adhérence au réel et faute de permettre à l’opérateur — comme le faisaient couramment les artistes — d’opérer des choix dans le visible, elle décourageait la description, en l’engageant dans une énumération jusqu’à l’infini, jusqu’au niveau photonique (Van Lier, Dubois…).
Ou bien, au contraire, par une sorte d’aptitude à faire dériver la représentation, à faire tourner (« comme du lait », écrivait Barthes) les signes, à faire apparaître autre chose que ce qui y figurait : soit des formes singulières du « sublime » (la photographie de montagne des Bisson), soit des manifestations de l’invisible (de la photographie spirite aux fables de Duane Michals), soit les singulières occurrences de l’énigme ou du miracle par lesquels se noue du temps avec de l’espace (chez Rodenbach ou, autrement, chez les grands maîtres de l’instantané). On peut enfin songer à quelques exemples de translations du photographique au littéraire qui « font parler » des photographies autrement que sous les formes de l’ekphrasis ou du discours critique, ou encore à des ouvrages ou collections exploitant le potentiel fictionnel de la photographie — Trois fermiers s’en vont au bal (Richard Powers), Un jeune homme en colère (Michel Boujut)…


Cette paradoxale inaptitude d’une image supposément « réaliste » à entrer dans la logique discursive, à être verbalisée sans platitude ni redondance, son caractère, semble-t-il, nativement « indicible » seront placés au centre de cette journée d’étude, dont l’objet sera à la fois d’interroger l’historicité des discours critiques à propos de la photographie et de questionner la pertinence de l’idée d’une singularité de cette image.


Voir le programme de la journée et le résumé des communications.



Communications en lignes :


Présentation du séminaire par Timothée Picard :   


Jérôme Thélot « La manifestation photographique »
Discussion :



Marta Caraion, L’indicible : spécificité et compromis de la critique photographique


Michel Guérin, Le mystère de la prose


Jean Arrouye, Un indicible extrinsèque


Danielle Leenaerts, Denis Roche. La photographie comme art du silence